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En inaugurant, le 5 juillet, la Djibouti Free Trade Zone (DIFTZ), le pays scelle un peu plus encore le destin de hub logistique sous-régional auquel il prétend avec une certaine opiniâtreté depuis plusieurs années.

Treize mois après l’ouverture du Doraleh Multi-Purpose Port (DMPP), construit juste dans le prolongement de la baie Tadjourah, pour 580 millions de dollars (520 millions d’euros), Ismaël Omar Guelleh, le président djiboutien, a dévoilé les 240 ha de la première phase d’un nouveau projet pharaonique, puisque la DIFTZ a vocation à devenir d’ici à 2028 la plus grande zone franche d’Afrique, avec une superficie de 4 800 ha, pour un investissement global de 3,5 milliards de dollars.

Un équipement XXL qui vient s’insérer dans un ensemble d’infrastructures encore plus vaste et en développement permanent depuis l’arrivée du port pétrolier en 2006. Rien qu’en 2017, Djibouti a réceptionné, en plus du DMPP, ses premiers ports décentralisés, à Tadjourah et au Goubet, avant de voir – enfin – la ligne ferroviaire reliant la capitale à Addis-Abeba démarrer ses services au tout début de cette année.

Les Chinois vont investir 15 milliards de dollars d’ici à 2035

Désormais affranchie de la tutelle de DP World, à la suite de la résiliation unilatérale par les autorités djiboutiennes du contrat de concession signé en 2009 avec l’opérateur émirati, l’autorité portuaire et ses actionnaires de China Merchant Group (CMG) semblent même accélérer encore le mouvement ces derniers mois.

Vingt et une entreprises, aux trois quarts chinoises, se sont aujourd’hui engagées à s’installer dès les prochaines semaines. Présentes dans les secteurs de l’agroalimentaire, des pièces automobiles, du textile ou de l’emballage, elles vont créer les premiers des 350 000 emplois annoncés pour l’ensemble de la zone franche.

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